Face à Manchester United, Arsenal entame bien 2020

Hier soir, Manchester United se présentait à l'Emirats Stadium pour le troisième match de Mikel Arteta à la tête d'Arsenal. Victoire impérative pour des Gunners décrochés au classement et qui n'avaient plus gagné depuis le 6 octobre dernier en championnat.

D'entrée, les hommes de Mikel Arteta imposent un rythme d'enfer à ceux d'Ole Gunnar Solskjaer. Les Reds Devils sont rapidement asphyxiés à l'image de leur capitaine Harry Maguire, encore à la peine hier soir. Physiquement, les Gunners montent en régime match après match. Si le pressing intense n'avait duré que 30 minutes contre Chelsea, les partenaires de Pierre-Emerick Aubameyang parviennent cette fois à harceler leur adversaire jusqu'à la mi-temps. Et contrairement au match face aux Blues, le break est fait à la pause (2-0).

Arteta peut compter sur Lacazette...et sur Özil !

En difficulté ces derniers temps, Alexandre Lacazette réalise face aux Red Devils son meilleur match de la saison. Précieux avec et sans ballon, l'ancien lyonnais a été la véritable pierre angulaire du système de Mikel Arteta. 

Sans ballon, l'international français ne s'est pas ménagé et a passé son temps à harceler les deux défenseurs centraux adverses, allant même jusqu'à mettre David De Gea en difficulté à plusieurs reprises. La rampe de lancement d'un pressing pratiqué à la perfection par les Gunners qui ont par un bloc haut et compact fortement compromis les sorties de balles mancuniennes. Au milieu, le double pivot Xhaka-Torreira a abattu énormément de terrain et neutralisé la relation milieu-attaque mancunienne. 

Avec le ballon, le travail d'Arteta prend forme. Une animation offensive faite de multiples mouvements et permutations se met en place, ce qu'on ne voyait plus sous Emery. À gauche, si Aubameyang est quelque peu muselé par son rôle d'ailier, les nombreux décrochages de Lacazette permettent au gabonais de prendre la profondeur et de retrouver la position axiale qu'il affectionne.
Par ses décrochages, Alexandre Lacazette constitue également le troisième milieu d'une animation dans laquelle les milieux que sont Torreira et Xhaka aiment décrocher et venir chercher le ballon très bas à l'entrée de leur surface, laissant bien souvent un vide devant eux. 

Le système convient également à merveille à Mesüt Özil. L'arrivée de Mikel Arteta rime d'ailleurs avec la renaissance de l'allemand. Hier, le numéro 10 a régalé les spectateurs de l'Emirates par son placement entre les lignes, ses prises de balle délicieuses et cette manière si particulière d'éviter le moindre duel. Mais au delà de ce qu'il fait habituellement, Mesüt Özil a parcouru 11,2 km dans le match ! Du jamais vu pour ce joueur que l'on pensait fini pour le football de très haut niveau, lui qui a toujours exaspéré par sa nonchalance au sein du championnat de l'intensité et du "fighting spirit". De quoi donner envie de croire en son retour.

Au retour des vestiaires et après une première mi-temps très aboutie, les Gunners laissent le ballon aux mancuniens. Break en poche et face à un adversaire incapable de créer quoi que ce soit, les   londoniens gèrent tranquillement leur avance. L'explication est physique. Malgré les progrès, un travail important reste à faire dans ce domaine. Mikel Arteta l'a bien compris et s'est montré plus interventionniste que face à Chelsea dans ses changements, évitant à son équipe de s'exposer en fin de match comme ce fut le cas dimanche.


Adrien Cornu


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