De retour du Qatar après sa victoire en Coupe du Monde des clubs, Liverpool se rendait jeudi à Leicester pour y affronter son dauphin. Course au titre relancée ou définitivement pliée, tel était l'enjeu de cette rencontre. Une rencontre durant laquelle les Reds n'ont laissé aucune chance aux Foxes.
À son arrivée sur les bords de la Mersey, Jurgen Klopp est clair. "Je prends d'abord le pouls de l'atmosphère dans laquelle j'arrive afin de pratiquer un football en adéquation avec l'identité locale." Quelques semaines plus tard, le technicien allemand promet un jeu fait d'émotion, de vitesse et de jeu au sol. 4 ans plus tard, il est au sommet de son art.
Jeudi, on annonçe un match difficile pour Liverpool. Après un long voyage au Qatar et face à une équipe de Leicester qui réalisait jusqu'ici une saison de très grande qualité, certains voient les Reds s'incliner pour la première fois de la saison en championnat. Il n'en est rien. De la 1ère à la 90ème minute, l'impitoyable machine à gagner du "normal one" roule sur son adversaire, ne lui laissant aucune chance.
Le premier quart d'heure est celui du round d'observation. Le temps pour la triplette Mané-Salah-Firmino d'ajuster le pressing qui asphyxiera les partenaires de Kasper Schmeichel. 15 minutes suffisent. 15 minutes durant lesquelles les décrochages d'Ndidi et Tielemans neutralisent le pressing des Reds. Sadio Mané et Mohammed Salah sont partagés entre l'idée d'aller presser ou de garder un oeil sur les deux Foxes. La solution vient de Roberto Firmino. Le brésilien recule d'un cran, s'intercale entre les deux milieux de Leicester et coupe cette solution de passe aux défenseurs centraux Evans et Söyüncü, permettant à ses deux compères d'attaque d'aller presser. Par l'intermédiaire de Joe Gomez et Virgil Van Djik, les Reds anhilent également la relation entre Jamie Vardy et ses milieux, principale force de l'équipe de Brendan Rodgers. C'est le début de la fin pour les Foxes.
Le champion d'Europe n'a plus qu'a déployer son jeu. Le rouleau compresseur est en marche. Rapidement, Leicester est dépassé. Sur les ailes Barnes et Maddison sont dès la mi-temps lessivés par l'utilisation parfaite de la largeur du terrain des hommes de Jurgen Klopp. Si le score n'est que de 0-1 pour Liverpool à la pause, les pensionnaires du King Power Stadium vont craquer, ce n'est qu'une question de temps. Entre la 71 et la 78ème minute, la foudre s'abat sur le King Power Stadium. 3 buts en 7 minutes font passer le score de 0-1 à 0-4.
Alexander-Arnold ou le dépassement de fonction poussé à son paroxysme
L'homme du match se nomme Trent Alexander-Arnold. Face au deuxième de Premier League, le jeune anglais livre une performance de très haut vol, ponctuée par 1 but et 2 passes décisives. Un talent exceptionnel qui devrait s'il poursuit sur sa lancée marquer l'histoire de son poste lors de la prochaine décennie.
Dans le système de Klopp, l'international anglais est bien plus qu'un latéral droit. Brendan Rodgers avouait jeudi ne jamais avoir trouvé la solution face au prodige formé à Liverpool. Il faut dire que son jeu est déroutant, entre sa capacité phénoménale à délivrer des centres millimétrés sans avoir à déborder le défenseur et ses multiples transversales à destination de son homologue Andrew Robertson qui constituent un supplice pour l'adversaire. Aujourd'hui, le numéro 66 n'a pas d'égal dans le monde. Ajoutez à cela de grosses qualités de vitesse et une grande intelligence tactique et vous obtenez un monstre.
Si TAA se met même à marquer, qui sait si le sri-lankais Hafiz Marikar n'était pas visionnaire en le plaçant tout en haut de son classement du Ballon d'Or...
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